Au secours, Jean-François Raynal se représente aux élections départementales dans le canton de Verneuil.

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Ces six dernières années, Jean-François Raynal, partisan obstiné de la construction de la RD154, était à la fois le représentant du canton de Verneuil (en binôme avec Hélène Brioix) et le vice-président aux mobilités au niveau du Conseil Départemental. Il se représente encore une fois aux élections départementales, cette fois-ci avec Fabienne Devèze.

Première rencontre avec le candidat Raynal qui distribue des tracts devant la gare de Vernouillet-Verneuil. Nous lisons ce tract avec attention pour prendre connaissance de son programme : pas d’évocation de la déviation de la RD154 ; par contre, Monsieur Raynal promet le développement des mobilités douces dont il n’est pourtant pas un grand spécialiste…

Nous avons ensuite regardé la vidéo sur le site du Journal des 2 Rives afin de connaitre de façon plus détaillée la position de Monsieur Raynal sur les projets d’aménagements routiers ; nous étions sans illusions, nous n’avons pas été déçus.

Afin de vous épargner de longues minutes d’un discours d’autosatisfaction énoncé sur un ton suffisant, nous vous présentons ci-dessous des extraits de la retranscription de l’interview sur la déviation de la RD154 :

« À titre personnel, je vais être très clair. Je ne souhaite pas faire de ce dossier un enjeu de campagne. Pourquoi ? Je pars du principe que c’est un dossier qui est un peu derrière nous… Une assemblée départementale en son temps a voté un projet ».

Bien entendu, Monsieur Raynal ne veut pas évoquer ce sujet car il sait bien que les habitants de Verneuil et Vernouillet* sont en majorité contre le projet ; sinon pourquoi n’en vanterait-il pas les bénéfices supposés dans le cadre de sa campagne électorale ? Si la déviation n’était vraiment destinée qu’au bien-être de la majorité des habitants, il devrait être fier de la présenter pour sa réélection.

Au contraire, il espère pouvoir éviter ce sujet alors qu’il est vice-président aux mobilités (disons plutôt au développement des routes) au niveau du Département. Il considère qu’on ne peut revenir sur une décision du Conseil Général des Yvelines prise le 28 mars 2003, c’est-à-dire il y a plus de 18 ans sur la base d’études datant des années 2000 et 2001. Rien n’aurait donc changé depuis cette date dans la façon de se déplacer, l’organisation du travail ou les aspirations de la population ?

« La déviation permettra à ce que la route d’aujourd’hui soit complétement requalifiée ».

Comme la mise en service de la déviation est au mieux prévue en 2026 comme annoncé en début d’interview, les habitants devront-ils attendre cette date pour bénéficier d’aménagements sur l’actuelle RD154 : un revêtement de chaussée digne de ce nom, des passages pour piétons bien visibles, des voies pour les cyclistes, etc. Toute une série d’aménagements nettement moins chers que la construction de la déviation (que nous estimons à 30 M€) et qui sont tout à fait possibles dès aujourd’hui : qu’attend donc Monsieur Raynal pour lancer ces travaux pour améliorer la vie des habitants ?

« Quand tout ce maillage routier aura été réalisé, cette voie de contournement apportera un plus pour les populations, divisera les flux de circulation par deux et permettra d’apaiser et de faire une véritable circulation douce à l’intérieur des communes ».

À notre connaissance, il n’y a pas eu d’étude de trafic liée à la création de la déviation de la RD154 depuis celle de 2001 ; si Monsieur Raynal dispose d’études plus récentes, à ADIV-Environnement nous sommes preneurs ; en réalité, il sait bien que les simulations montrent que la baisse de circulation n’atteindra jamais ce niveau : la construction de la déviation ne fera pas disparaitre les flux de circulation liés à l’arrivée des élèves à l’école Notre-Dame à Verneuil.

Mais c’est sur la question des circulations douces que l’on voit que Jean-François Raynal est bien un homme du passé : il veut construire des routes pour permettre l’essor des circulations douces alors que la solution est de favoriser les circulations douces pour éviter de construire des routes.

« Certes il y a eu une consultation : une vingtaine de pourcents dans les communes a participé à cette consultation. C’est très bien. Moi ce qui m’intéresse c’est de savoir ce que pensent les quatre-vingts autres pourcents. Moi quand je suis sur le terrain, on me dit mais quand est-ce qu’on va arrêter avec toutes ces voitures et tous ces camions ? ».

Donc Monsieur Raynal conteste la représentativité d’une consultation citoyenne ouverte à tous les habitants pour affirmer qu’il connait mieux l’avis des habitants, lui que l’on voit seulement dans nos communes une fois tous les cinq ans pour distribuer des tracts lors des élections. Habitants de Verneuil, de Vernouillet ou de Triel, avez-vous déjà aperçu Monsieur Raynal hormis lors de quelques inaugurations ? Vous a-t-il déjà interrogé sur cette question ? Comment peut-il se présenter devant les électeurs avec cette vision fossilisée de la participation des citoyens ?

Et de conclure par une grandiose envolée électoraliste :

« Le Département est vertueux sur le plan environnemental et du développement durable ».

Avec son ami Pierre Bédier, il doit bien être le seul à penser cela.

Contrairement à ce qu’affirme Monsieur Raynal, les aménagements routiers sont bien un enjeu des élections départementales ; c’est même l’occasion de remettre à plat tous les aménagements routiers prévus par le Conseil Départemental.

La consultation citoyenne a montré que les habitants étaient contre la déviation de la RD154 ; votre vote aux élections départementales permettra également le montrer.

Nous aurons l’occasion d’évoquer d’autres aspects de cette interview.

Photo en en-tête d’article : copie d’écran du site du Journal des 2 Rives.

*Les habitants de Chapet ont voté à 99,7% contre le projet de déviation de la RD154 , mais cette commune ne fait pas partie du canton de Verneuil.

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