Le terrain appelé la Pointe de Verneuil se situe au cœur de l’Ile de Loisirs du Val de Seine : il s’agit plutôt d’un rectangle situé le long de la Seine entre l’étang de la Grosse Pierre et l’étang du Gallardon ; ce terrain d’une dizaine d’hectares est complétement entouré d’espaces naturels abritant des espèces remarquables. Une partie de ce terrain est classé en ZNIEFF (Zone Naturelle d’Intérêt Faunistique et Floristique) et en zone N au niveau du Plan Local d’Urbanisme (PLU), c’est-à-dire en zone où il n’est pas possible de construire.
Le projet de marina consiste à construire un port de plaisance de 200 emplacements entouré de 600 logements (avec immeubles R+5) et 115 places de parking. L’ambition de l’aménageur (Bouygues Immobilier) est de créer une marina avec restaurants autour du port, ambiance moules frites garantie.
Cet aménagement conduirait à augmenter fortement la population de Verneuil-sur-Seine de plus 1500 personnes alors que déjà les habitants se plaignent beaucoup de l’urbanisation des moindres espaces restés libres dans la ville bien que ces espaces soient constructibles selon le PLU ; pourquoi donc en plus aller construire dans une zone naturelle au milieu de l’Ile de Loisirs ?
Pour nous la vallée de la Seine a un fort enjeu écologique mais aussi historique. Ces terrains disponibles sont une opportunité pour maintenir dans l’Ile de Loisirs une zone protégée accessible à tous. Construire une marina, c’est une idée bling bling de mauvais goût pour mieux faire passer une vaste opération immobilière qui n’a d’autre utilité que de satisfaire l’égo de son promoteur.
L’adoption du PLUi (Plan Local d’Urbanisme intercommunal) le 16 janvier 2020 a permis de rendre la zone entièrement constructible au détriment de la zone naturelle. La société Bouygues Immobilier se prépare à lancer l’enquête publique du permis d’aménager courant 2020.
Bien entendu nous nous opposerons à la disparition de cette zone naturelle et nous avons déposé un recours contre la décision d’approbation du PLUi.