Covoiturage : Que fait le Conseil Général ?

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Le 17 avril 2014, des membres de l’association ADIV-Environnement se sont rendus au bord de la RD190 à Triel-sur-Seine. Pendant 30 mn, ils se sont livrés à une opération toute simple : compter le nombre de passagers à bord de chaque voiture.

Soucieux d’informer rapidement le Conseil Général de notre découverte afin qu’il prenne immédiatement les mesures qui s’imposent pour réduire les embouteillages, nous communiquons bien volontiers nos résultats : De 9h à 9h30, dans le sens Triel-sur-Seine/Poissy (après l’échangeur du nouveau pont), nous avons compté 315 voitures particulières et ces voitures transportaient au total 383 personnes, soit 1,22 personne par voiture. Pour éviter les virgules et tenir compte des erreurs, on peut dire qu’en moyenne 4 voitures transportaient 5 personnes (ces chiffres sont d’ailleurs en accord avec les données disponibles pour les trajets domicile-travail).

Nous avons alors consulté l’étude d’impact contenue dans le dossier mis à l’enquête publique dans le cadre du projet de liaison RD30/RD190 et construction d’un nouveau pont à Achères. Rappelons que l’objectif d’une étude d’impact est de recenser l’ensemble des enjeux présents dans une zone et de dégager une solution de moindre impact pour le projet considéré. En ce qui concerne le projet de liaison RD30/RD190, l’étude d’impact qui évoque abondamment les difficultés de circulation dans la Boucle de Chanteloup est un document de 318 pages qui nous apprend un grand nombre de choses : que le Cératophylle épineux (Ceratophyllum demersum) a été observé en 2009 dans un bras de la Seine et qu’au lieu-dit « la Petite Ferme », on a retrouvé des traces d’occupation humaine datant de la fin de l’âge du Bronze. Mais nulle allusion à cette information pourtant fondamentale : chaque voiture qui passe, c’est plus d’une tonne de ferraille pour seulement 70 kg de chair humaine transportée. Donc cette étude ne faisant pas ce constat élémentaire, la solution proposée « il faut renforcer le réseau routier » est forcément erronée.

Heureusement, le Conseil Général a récemment pris le problème à bras le corps en créant un site dont l’annonce est « Je covoiture, c’est ma nature ! ». Manifestement, ce site ne bénéficie pas d’une communication à la hauteur des enjeux car il n’a attiré que 10 nouveaux inscrits en une année (cf. Onglet « Nouveaux inscrits »).

Par rapport aux centaines de millions d’euros investis dans les projets routiers pour « fluidifier la circulation », on constate que le Conseil Général reste résolument tourné vers les solutions du passé. Pourtant, augmenter le taux d’occupation  des voitures (ce qui ne semble pas hors de portée pour des trajets domicile-travail) permettrait d’éviter de nombreux aménagements dommageables pour notre environnement. Et que dire des économies !

Pour finir, un conseil, pour le covoiturage, utilisez plutôt BlaBlaCar.

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