Le journal Le Monde nous apprend des éléments sur le financement de la marina Bouygues-Tautou

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Dans un article du journal Le Monde en date du 17 avril dernier, le directeur du projet de la marina Bouygues livre quelques informations sur le financement de l’opération.

L’article nous rappelle que la première marina réalisée en Ile-de-France n’est pas située très loin de Verneuil : « Près de trente ans après l’ouverture de Port-Cergy dans le Val-d’Oise, premier du genre en Ile-de-France, les projets de quartiers conçus autour de ports de plaisance fleurissent autour de la capital ».

Mais que décidément, la marina est à la mode : « De Creil à Cormeilles-en-Parisis, de Verneuil-sur-Seine à Saint-Leu-d’Esserent, de Coupvray à L’Isle-Adam, près d’une dizaine de ports fluviaux sont déjà à l’étude ou en chantier. Des ports en général accompagnés de nouveaux quartiers dont ils seront le produit phare. Les bénéfices de l’opération immobilière devant financer, au moins en partie, les quais et les bassins. De fait, bien qu’un anneau coûte souvent plus de 5 000 euros par an et que les bateaux sortent rarement plus de trois fois dans l’année, la demande explose et les listes d’attente s’allongent, que les propriétaires de bateaux souhaitent y vivre à l’année ou faire des ronds dans l’eau le week-end.

Un port pour des bateaux qui sortent en moyenne trois fois dans l’année, on peut dire qu’on est dans le développement durable. La suite de l’article permet de connaitre l’opinion du directeur du projet de la marina au sein de Bouygues :

« La taille du projet urbain permet [habituellement] de financer le port intégralement ; ce n’est pas toujours le cas », prévient Yann Aubry, directeur du développement et de l’aménagement chez UrbanEra (Bouygues Immobilier). A Verneuil-sur-Seine (Yvelines), sur un ancien site industriel de Caterpillar acheté par UrbanEra en 2017, le groupe va réaliser d’ici à 2024 un port de 120 à 150 bateaux, un petit quartier résidentiel et des équipements publics. « C’est une opportunité métropolitaine de développement pour la ville, qui va se trouver à moins d’une demi-heure de Paris grâce à la ligne Eole de la SNCF », analyse M. Aubry. Cette fois, des investissements de la commune et du département sont nécessaires : « C’est un petit projet, qui ne peut pas financer le port à lui tout seul. »

Oui, vous avez bien lu : le département et la commune vont devoir faire les aménagements à leur frais car, pour Bouygues c’est un projet trop petit (ah, si on avait pu en plus urbaniser toute la gare de triage, cela aurait eu une autre allure !). Bon vous voilà prévenus : il faudra donc que nous aidions financièrement Bouygues à financer le port pour que l’opération soit rentable pour Bouygues.

De plus, contrairement à ce qu’on pourrait penser,  le projet de marina n’est pas particulièrement proche d’une gare : il est en effet situé à 1,6 km du parking de la gare de Vernouillet-Verneuil (accès par l’arrière de la gare) et également à 1,6 km de la gare des Clairières.  La grande majorité des quartiers de Verneuil et Vernouillet (hormis les hauts de Vernouillet) sont plus proches de l’une de ces deux gares.

Repellons que comme la Ligue  contre la Protection des Oiseaux (cf.  ci-dessous l’article du Courrier des Yvelines), nous opposons au déclassement de la zone N (zone naturelle au niveau du Plan Local d’Urbanisme) pour la construction de ce port.

Rien que pour rire, on vous conseille d’aller voir le site urbanera.fr , Urbanera étant le nom publicitaire de Bouygues Immobilier : on n’y parle bien entendu que de développement durable, de biodiversité, de concertation et de participation.

Nous rencontrons actuellement les différents acteurs du territoire pour présenter les dangers de cette marina Bouygues-Tautou et nous lutterons contre le tour de passe-passe qui consiste à déclasser la zone N à l’occasion du passage du PLU (Plan Local d’Urbanisme) au PLU intercommunal.

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