Le Département a mis en ligne une nouvelle carte avec les données du trafic routier. Résultats : pas d’évolutions notables

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Ces cartes montrent que la circulation n’a pas considérablement augmenté et l’enfer annoncé dans le dossier mis à l’enquête publique en 2004 ne s’est pas produit et ne se produira probablement jamais.

Dans un précédent article, nous nous étions plaints du manque de données sur la circulation routières dans les Yvelines ; on peut penser que les services du département suivent attentivement notre site puisque deux semaines après la publication de notre article, une nouvelle carte des trafics est apparue sur le site du Conseil Départemental.

Ces cartes nous permettent donc d’étudier la circulation en 2013 : voici le fruit de nos observations.

Regardons d’abord la circulation sur la RD154 entre Verneuil-sur-Seine et Les Mureaux (données en TMJA*) :

  • 2006 : 9391 véhicules/jour
  • 2010 : 8337
  • 2013 : 9028
  • Prévisions dans l’étude de 2003 pour 2015 : sans la déviation : 11426 ; avec la déviation : 9958,
  • Prévisions pour 2020 : sans la déviation : 13756 ; avec la déviation : 11990.

Conclusion sur cette portion : la circulation n’augmente pas entre Verneuil et les Mureaux donc la fameuse augmentation de transit, prévue dans l’étude d’impact et qui justifiait la construction de la déviation est une lubie. Mieux, la circulation actuelle est encore plus faible sur cette portion que la circulation prévue avec la déviation.

Reprenons maintenant les chiffres de la liaison entre Verneuil/Vernouillet par la RD2 (ancien pont de Triel) :

  • 2006 : 11784
  • 2010 : 11810
  • 2013 : 10150

Là encore pas d’explosion mais plutôt une diminution du trafic entrant ou sortant par cette voie.

Voyons maintenant la troisième entrée dans Verneuil/Vernouillet par la RD154, c’est-à-dire la route en direction d’Orgeval (boulevard de l’Europe à Vernouillet) :

  • 2006 : 12949
  • 2010 : 12191
  • 2013 : 13917

C’est sur cette portion que la circulation a augmenté et c’est sur cette donnée que s’appuie le département pour essayer de trouver un dernier argument pour construire la déviation. On peut remarquer que la portion où la circulation est la plus importante correspond à une zone où il y a très peu d’habitations à proximité immédiate de la route : 13 500 véhicules/jour sur le boulevard de l’Europe à Vernouillet cela n’a rien à voir avec 9000 véhicules/jours dans le centre-ville de Triel-sur-Seine où les maisons sont très proches de la chaussée.

Mais revenons à la RD154, si on regarde la somme de des 3 entrées dans Verneuil/Vernouillet, donc  la somme du transit, on trouve une valeur constante, voire en légère diminution.

Donc globalement la circulation a augmenté vers Poissy et vers les autoroutes A13 et A14 et a diminué ailleurs ; en résumé, il y a un peu plus de personnes qui prennent leur voiture pour aller travailler vers Paris et il y un peu plus de circulation à l’intérieur de Verneuil et de Vernouillet.

Donc si on n’augmente pas de façon déraisonnable le nombre d’habitants (en clair, si on ne construit pas la marina sur la pointe de Verneuil avec ses 1000 habitants attendus), la situation n’a pas de raisons d’évoluer significativement à la hausse, puisque le trafic de transit n’augmente pas.

Mieux, la circulation pourrait diminuer avec l’arrivée d’EOLE et une amélioration globale des transports en commun. Le développement des circulations actives (si le département voulait bien les favoriser) et le recours au plus important au télétravail contribuerait également à diminuer la circulation automobile.

Bref, beaucoup de solutions simples et intelligentes plutôt que de construire la déviation de la RD154 qui ne fait que déplacer les problèmes et globalement augmenter la circulation ; ce qu’il faut viser c’est une baisse du trafic pendulaire (travail, école) en favorisant les moyens de transport alternatifs.

Carte extraite de l’étude d’impact mise à l’enquête publique en 2004

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